« Nous nous devons de dire la vérité aux gens. Comme l’ensemble des pays européens, la Belgique traverse une période difficile. Les perspectives de croissance sont ajustées à la baisse. La commission européenne menace la Belgique de sanctions si nous n’adoptons pas un budget responsable et strict pour 2012. Elle exige aussi que la Belgique mette en œuvre des réformes économiques et sociales considérables. C’est ce que le gouvernement a fait en adoptant en treize jours d’existence une série de mesures sociales et économiques, budgétaires et fiscales », a commenté le Premier ministre à l’issue de la réunion du Conseil des ministres.
Soutenu explicitement par l’ensemble de ses collègues qui ont pris part à la conférence de presse, Elio Di Rupo a évoqué l’« obligation morale » de son équipe de mener à bien rapidement une série de réformes dans les domaines de l’emploi et des pensions.
Il a précisé que les deux millions de pensionnés actuels conserveraient leurs droits, et justifié la rapidité des mesures prises par la nécessité de mettre le modèle social belge à l’abri et de garantir l’avenir de la sécurité sociale.
« Nous savons que quelques mesures ont été critiquées mais nous devons être honnêtes. Sans ces réformes structurelles, ce sont nos enfants et petits-enfants qui devront payer l’addition », a-t-il dit.
Le Premier ministre s’est enfin félicité de la reprise du dialogue social. Il a annoncé que le gouvernement était à la disposition de la population pour répondre à toutes les questions que se posent les citoyens.