« La Belgique soutient également le peuple libyen dans son cheminement vers un avenir pacifique et démocratique dans lequel les avantages de la prospérité économique bénéficient à tous les Libyens », ont indiqué le Premier ministre Yves Leterme et le ministre des Affaires étrangères, Steven Vanackere, qui représenteront le pays à Paris, dans un communiqué conjoint.
A la veille de cette conférence organisée à l’initiative de la France et du Royaume-Uni, le comité restreint (« kern ») a décidé mardi de prendre les mesures nécessaires pour rouvrir dès que possible l’ambassade de Belgique à Tripoli - fermée fin février « pour des raisons de sécurité » -, en tenant compte de l’évolution de la situation sécuritaire à Tripoli et en consultation avec d’autres pays européens qui disposaient d’une ambassade sur place avant le conflit.
« La Belgique veut ainsi souligner l’importance de bonnes relations diplomatiques avec la Libye », soulignent les deux ministres.
Selon eux, la Belgique prépare également les étapes nécessaires au dégel, via une décision du Comité des sanctions des Nations unies et en accord avec la résolution 1970 du Conseil de sécurité, de 100 millions d’euros d’avoirs libyens. « Ces fonds dégelés seront utilisés à des fins humanitaires », a décidé le « kern ».
Selon MM. Leterme et Vanackere, la Belgique libérera aussi six millions d’euros pour la reconstruction de la Libye.
Le gouvernement fédéral a déjà consacré 2,6 millions d’euros à l’assistance aux réfugiés fuyant les combats et la répression en Libye, sur les budgets de la Coopération au développement.
Selon le communiqué, le ministre titulaire de ce portefeuille, Olivier Chastel, est prêt à libérer un nouveau montant de trois millions d’euros pour le soutien à la transition démocratique, dans le cadre d’une approche régionale liée au printemps arabe.
M. Vanackere s’est quant à lui dit disposé à mettre à disposition environ 250.000 d’euros sur le budget de la diplomatie préventive. « Ce financement sera utilisé pour des projets prioritaires qui contribuent à une Libye où l’Etat de droit et la sécurité pour tous les citoyens sont garantis », a déclaré le chef de la diplomatie belge.
La Belgique est enfin prête, « si nécessaire », à envoyer une équipe DVI (« Disaster Victim Identification ») pour aider les Libyens à l’identification des nombreuses victimes civiles des combats, conclut le texte.